CAVE

Au Dousil, au lieu de broyer du noir, on boit du vin noir.

L’histoire de Cahors a été de tout temps accompagnée du nectar de Malbec produit le long des méandres de la rivière Lot. De mémoire viticole, ce sont les romains, amateurs invétérés de vins rouges, qui ont démocratisé la production de vin en pays Quercynois jusqu’à ce qu’un Empereur Romain, inquiet de la concurrence des vins Cadurciens sur ceux des romains, décide d’interdire la production de vins en Gaule en arrachant les vignes. Ce n’est qu’au IIIème siècle, suite à la résistance des vignerons quercynois, que l’empereur Probus autorise les vignerons à replanter des vignes en priorité pour produire du Cahors. Bien des siècles plus tard, la légende raconte que du vin cadurcien est présent sur les tables lors du mariage royal d’Aliénor d’Aquitaine et de Henry II futur roi d’Angleterre. Par la suite, à partir de 1241, c’est quelques 5 siècles durant lesquels, aucuns vins du haut-pays, dont ceux de Cahors, qui ne peuvent plus entrer dans le port de Bordeaux avant la Saint Martin (11 Novembre), c’est le début des ‘‘privilèges de Bordeaux’’. En 1305, la première barrique part de Cahors en destination de la Chine. A partir de 1720, le Tsar Pierre le Grand, utilise le vin de cahors afin de soigner ses brûlures d’estomac. Celui-ci l’ayant beaucoup apprécié, décide de le proposer aux ‘‘Popes’’ de l’église orthodoxe en temps que vin de messe. En 1776, Anne Robert Jacques Turgot appelé alors simplement ‘‘Turgot’’ supprime le privilège de bordeaux. C’est à peu près à cette époque que l’on commence à parler du Côt noir qui deviendra plus tard le Malbec.


Dans les années 1840, un agronome français traverse l’Atlantique avec le Côt noir jusqu’à Mendoza en Argentine, où il fut renommé Malbec. 

Dans les années 1880, lors d’un échange de cépages avec les USA, un insecte vint se joindre au voyage. Celui-ci fut nommé le Phylloxéra et en moins de 30 ans, décima les vignobles Français. Cahors ne dérogea pas à la règle car ce ne sont pas moins de 40.000 ha de vignes qui furent détruites et il ne resta plus que 400ha environ. Le vignoble allait alors de Rocamadour jusqu’à Montauban. A partir du début des années 1920, les vignobles se reconstruisent avec le greffage comme solution au phylloxéra. Les premiers pieds greffés furent d’abord utilisés en région de Bordeaux qui, une fois avoir recomposé sa région, partagea les pieds résistants au reste de la France pour la reconstruction.

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